Commençons par une petite histoire :
En allant chercher mon pain, je croise la fille d’une amie, et je lui dis “bonjour”.
Elle me regarde mais ne me répond pas !
Après 20 minutes de rumination chez moi, je décide de téléphoner à cette amie et je lui raconte.
Je lui exprime que je ne me sens pas respectée et que cela m’embête car c’est important pour moi de continuer à avoir de bonnes relations.
Aussitôt, elle me dit qu’elle va en parler avec sa fille et me rappelle quelques minutes après.
Elle m’explique que sa fille m’a fait un signe de la tête mais que visiblement, je ne l’aurais pas vu et que la prochaine fois elle me dira “bonjour” !
L’incident était clos.
Que pensez-vous de ma réaction ?!
En tout cas, voici ce qui n’aurait pas été CNV.
“Accuser” mon amie et lui dire :
« Ta fille est mal polie, je viens de la croiser et elle ne m’a pas dit “bonjour” !
Tu n’élèves pas bien tes enfants !
Et la politesse alors ? Elle ne s’apprend pas dans une pochette surprise ! (…) »
Voyez-vous la différence ?
En CNV, on dit que le “TU”, tue-le “NOUS”.
La pratique de la CNV consiste à prendre un temps de recul sur ce qu’il se passe en nous, pour mieux cerner nos émotions et les exprimer.
Et ce jour-là, c’est ce que j’ai fait.
Sur le moment, le comportement que j’avais perçu de la jeune femme m’a mis en colère.
J’ai pris quelques minutes de recul pour comprendre pourquoi je réagissais de cette manière.
Alors, face à mon amie, j’ai pu lui faire part de ce que je ressentais (manque de respect) et de mon besoin (celui de continuer à avoir de bonnes relations). J’ai également pris la responsabilité de ce que je ressentais en utilisant le “je” et non, en l’incriminant.